L'hypnose et le by-pass : outil d'acceptation et de transformation

Dans le genre «  j’ai été torturée pendant le mois de janvier », non par mon nammoureux qui tente désespérément de me comprendre et parfois de supporter mes humeurs en dents de scie, mais par mes états d’âme, j’ai repensé à une conversation avec Lili qui m’avait indiqué pratiquer l’hypnose à Saint Brieuc, ce qui semblait fort lui convenir et lui permettre de limiter ses apports de nourriture, surtout ses comportements atypiques liés au chips et coka J

L'hypnose ericksonienne est issue de la pratique de Milton Erickson (1901-1980).

Utilisée en psychothérapie, elle se situe dans une optique courte : on considère généralement que trois à dix séances, sur une durée de quelques semaines à quelques mois sont suffisantes, même pour des problèmes lourds et, cela sans « rechute » ou « substitution de symptôme ». Le Centre de thérapie familiale de Milwaukee a ainsi étudié 5 000 cas, sur 10 années, où le problème a pu être réglé à la première séance dans 60 % des cas, et sans aucune substitution de symptôme ou rechute, dans aucun des cas.

Philosophie

Pour Milton Erickson, l'inconscient est profondément bon et puissant. Il se révèle une puissance bienveillante avec laquelle l'état hypnotique doit permettre de coopérer. L'inconscient est capable de mobiliser des ressources intérieures, des potentialités susceptibles de conduire aux changements désirés. L'hypnose ericksonienne a pour but d'amener conscient et inconscient à travailler ensemble pour déclencher les changements utiles à la résolution du problème.

Champs d’application

·         Etats dépressifs, dépression, déprime

·         Troubles anxieux, angoisse

·         Troubles de la personnalité

·         TOC, manie

·         Phobies, phobies scolaires, sociales, etc.

·         Travail sur le deuil

·         Travail sur les violences et les séquelles de traumatismes

·         Travail sur les dépendances

·         Domaine médical et dentaire : préparation à une intervention chirurgicale, résolution d'une phobie des soins médicaux ou dentaires, travail sur les acouphènes, la perception de la douleur, etc.

·         Domaine spécifiquement dentaire: travail sur le bruxisme statique ou dynamique (serrer les dents, grincer des dents), travail sur les acouphènes, sur la succion du pouce, travail sur la douleur aigüe, travail sur les nausées.

1° séance

C’est fait ! Je suis allée à ma première séance d’hypnose.

Je dois déjà préciser que j’avais tenté autrefois la sophrologie et l’hypnose mais avec un autre praticien.

La sophrologie, j’étais sans doute trop « jeune », je n’avais pas encore fait d’introspection psy et la méthode, les résultats m’ont paru superficiels.

L’hypnose, ma première expérience dans le domaine s’est soldée par un échec. Je n’y allais que pour une raison, maigrir (je n’avais pas encore fait le by-pass). Et outre le fait que la technique appliquée ne me convenait pas du tout (le praticien laissait les choses se faire toutes seules), c’était un homme qui avait longtemps vécu en Afrique et à mon sens, je l’ai senti ainsi, il me trouvait séduisante avec mes kilos en trop et n’avait pas envie que je maigrisse.

Dans le domaine, il faut trouver la bonne personne, celle qui nous fait assez confiance pour aller vers un abandon total.

Grâce à Lili, ma petite copine ;-) (Coucou Lili !), j’ai rencontré cette personne. Pour vous en faire toutes profiter, celles qui s’interrogent sur l’opportunité d’un by-pass, celles qui l’ont fait récemment ou il y a plus longtemps, voici son site internet http://www.ozlhypnose.fr. Elle exerce à Saint-Brieuc…

2° séance
Je suis allée à deux séances, la première ayant pour objet de relater les points forts de ma vie, la seconde ayant pour objet de commencer le travail de « séparation » de « coupure de lien » avec ces épreuves lourdes à porter (comme mes kilos).

Déjà, ce n’est pas une partie de plaisir, sur le moment, c’est difficile, compliqué, émotionnellement chamboulant. Mais… depuis, j’ai la réelle sensation qu’un travail s’est fait. J’ai réellement coupé deux liens (deux nœuds gordiens) qui me faisaient souffrir avec deux personnes de mon passé. Coupé est le bon mot. Depuis, ma colère s’est calmée, et je me vide… J’ai vidé mon Mental et je vide mon corps.

Ce qui est amusant, c'est que 3 jours avant, j'ai éprouvé le besoin de m'offrir un médaillon représentant strictement le dessin plus haut !

Nous avons décidé de la fréquence des 3 premières séances, tous les 10 jours, ensuite, nous verrons.

Mardi dernier, seconde séance.

Je dois dire que les 4 jours qui ont précédé la séance ont été difficiles : Difficile sur le plan des crises d’angoisse et difficiles sur le plan des cauchemars.

Le veille de la séance, j’ai rêvé que j’étais militaire, je faisais face à une attaque de deux ennemis qui avaient chacun une grenade. Voulant les arrêter alors que mes coéquipiers s’étaient égaillés dans la nature, j’ai sauté avec un des assaillants et je suis… morte.

Je vous assure que le lendemain matin, c’est tout de même un peu hard !

Cette séance s’est déroulée avec deux symboles un peu surprenants (le cerveau a de telles circonvolutionsJ) : du fil de fer barbelé et de l’élastique à bocaux (orange)…

Depuis, je dors comme un bébé, profondément, très profondément et je ne « ramène » plus mes rêves.

Je persiste à dire que le by-pass est une « violence » au corps et à l’esprit. Ou on choisit d’être aidé par une thérapie douce, ou on passe à l’hypnose. Pour ma part, ayant déjà fait 10 ans de psychanalyse, je pense connaître mes « casseroles », je cherche juste à couper le lien qui m’attache encore à elles !

Sans thérapie, sans hypnose, cela peut être compliqué de maigrir ou en tous cas de bien le vivre.

3° séance

Au cours de la séance d’hier, nous avons évoqué  l’image du corps suite à l’amaigrissement. Un peu comme s’il s’agissait de confirmer que je « m’approprie » ce nouveau corps. C’était une de mes difficultés majeures.

En début de semaine, Breton Adoré a trouvé sur le net une photo mis en ligne par une association que j’ai fréquentée en 2006. J’ai eu un choc. Un véritable choc. Je ne me pensais pas comme ça à ce moment. Certes, je m’étais habituée à cette image, elle ne me dérangeait pas à l’époque et c’est tant mieux car cela m’évitait de me battre contre moi-même mais je ne me reconnais plus. Un grand pas a été fait dans le sens de l’acceptation.

Je persiste à dire qu’une telle opération doit s’accompagner d’un travail psy sous quelque forme que ce soit, sinon c’est très difficile à assumer.

Le by-pass, c’est un bouleversement des habitudes alimentaires (si importantes pour un obèse), un bouleversement de l’image de soi allant jusqu’au bouleversement de la place au sein de la société au travers du regard des autres.