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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 13:23

Continuons de dérouler…

Manger au point d’être obèse c’est satisfaire à la notion de plaisir immédiat :

Je mange, beaucoup, ce qui fait grossir mais j’ai une satisfaction immédiate – le chocolat me fait du bien très vite ;-)

Je mange moins, je mange raisonnablement et des aliments qui font du bien à mon corps, et je satisfais à un plaisir différé – je n’ai plus d’apnée du sommeil et je ne suis plus appareillée, j’ai des bottes, je m’habille en 50 au lieu de 58… Mais tout cela a pris 12 mois !

Le chocolat en trop grande quantité, c’est du plaisir tout de suite et maintenant, l’alimentation saine et équilibrée c’est un plaisir bien plus intense mais aussi bien plus tard. Le fait de réussir est aussi un pas considérable dans l’estime de soi. Savoir juste qu’on peut y arriver.

Il faut donc apprendre la patience.

Ce qui me caractérisait il y a un an c’est : « Pas attendre Cathy » (c’est de famille, mon petit-fils m’avait dit la même chose).

Manger procure à l’enfant un surcroît du plaisir; plaisir de sucer, de mordre et de croquer, servant d'exutoire à l'agressivité normale.


coupemonde.jpg

Manger trop au point d’être obèse et particulièrement en « obésité morbide » est une addiction

L’addiction signifiait au moyen-âge la contrainte par corps. Elle serait définie donc comme une aliénation vécue par le sujet.

·         Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement.

  • Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement.
  • Plaisir ou soulagement pendant sa durée.
  • Sensation de perte de contrôle pendant le comportement.

·         Préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation.

·         Intensité et durée des épisodes plus importantes que souhaitées à l’origine.

·         Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement.

·         Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre, ou à s’en remettre.

·         Perpétuation du comportement bien que le sujet sache qu’il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d’ordre social, financier, psychologique ou physique.
tolérance marquée : besoin d’augmenter l’intensité ou la fréquence pour obtenir l’effet désiré, ou diminution de l’effet procuré par un comportement de même intensité.

·         Agitation ou irritabilité en cas d’impossibilité de s’adonner au comportement.

Les addictions s’appliquent donc à des drogues mais aussi à des « addictions sans drogues » telles que le jeu pathologique, les troubles du comportement alimentaire.

L’origine de la naissance d’une addiction n’est pas universelle et définitivement établie.
On parle de modèle bio-psycho-social de l’émergence d’une addiction.
C’est à dire qu’il y aurait des prédispositions biologiques à développer une addiction (ex : vulnérabilité génétique), que des problèmes psychologiques tels que la dépression ou l’anxiété favoriseraient l’effet des drogues et l’apparition d’une dépendance. Enfin, le contexte social jouerait un rôle.

Au niveau biologique, en tous cas, il est admis que ce qui peut devenir une drogue a comme particularité d’activer le système de la récompense.
Ils sont au cœur de la motivation et sont à l’heure actuelle considérés comme essentiels dans le développement d’une addiction.
 Le système de la récompense est une structure cérébrale appelée système méso limbique.
La libération de dopamine active ce système.

Comment prendre en charge ces troubles ?
On ne peut à l’heure actuelle modifier physiquement le fonctionnement de cette zone de la récompense.
Mais on peut avec le patient repérer de quelle manière des stimulations intenses lui sont nécessaires : par exemple pour calmer une angoisse, pour éviter de déprimer ou parce que la prise de produit est déclenchée par un environnement particulier.

On l’amène progressivement à s’autonomiser, à ne plus être aliéné en diminuant tous les facteurs susceptibles de déclencher la prise. Un des plus grands déclencheurs étant le stress, toutes les techniques visant à diminuer le stress sont utiles. On a en effet montré que le stress augmentait l’impact des drogues.

Puis en abordant la notion de plaisir on peut réfléchir sur la différence de récompense entre un plaisir immédiat, une sensation forte et un plaisir différé, plus durable et renforçant l’estime de soi.



photo http://coupe-du-monde-de-football.org/coupe-du-monde-de-football-ico/coupemonde.jpg

 

 

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